Parfois, les gens de notre entourage ne sont ni disponibles pour partir en voyage, ni intéressés par une destination qui nous apparaît incontournable, et la seule solution à court terme consiste à la découvrir en solo. Or, partir à l’aventure seul peut sembler bien effrayant et, du même coup, nous empêcher de faire le saut. Comment avoir le guts de voyager seul? (Oui, oui, ça se travaille!) Voici mes trucs pour y parvenir.
Si la solitude vous effraie…
1) Rappelez-le-vous aussi souvent que nécessaire: ce n’est pas parce que vous voyagez seul que vous resterez seul. Comme je l’ai déjà mentionné dans mon billet Ma croisière en solo en Alaska: plusieurs touristes sont dans la même situation que vous, et si vous souhaitez socialiser et rencontrer d’autres voyageurs d’un peu partout dans le monde à l’étranger, c’est très, très possible. D’emblée, vous allez croiser d’autres touristes… en visitant les attractions de votre destination! 😉 Entre autres choses…
2) Choisissez la forme de voyage qui répond le plus à vos besoins. Par exemple, vous pouvez faire un voyage organisé ou une croisière pour vous réconforter ou ne pas sentir le poids de la solitude. De nature plus aventurière? Dans ce cas, l’endroit où vous logez peut être assez déterminant, merci! Dormez dans des auberges (de jeunesse ou pas) avec des aires communes, des backpackers hostels ou campez sur des sites réservés à cet effet. Une façon facile et quasi-assurée de rencontrer d’autres voyageurs! Je me souviens notamment de l’ambiance particulièrement cool qui régnait dans une surf house à Fuerteventura, une île des Canaries, et au Kauai Beach House Hostel, à Hawaii. Une atmosphère fraternelle envahit souvent ce genre d’endroits, où des activités de groupe (BBQ, feux de camp, etc.) sont d’ailleurs fréquemment organisées pour favoriser les échanges conviviaux.
Sinon, on en parle moins souvent, mais les gîtes avec des aires communes peuvent être aussi très rassembleurs. Lorsque j’ai fait un road trip à Chaudières-Appalaches et au Bas-St-Laurent l’été dernier – régions du Québec que j’adooore – j’ai dormi dans plusieurs bed&breakfast où le petit déjeuner se partageait avec d’autres voyageurs – des gens de tous âges, de tous les milieux. Nous étions réunis autour d’une seule et même table, et nous échangions sur différents sujets en mangeant de succulents plats concoctés par notre hôte (avec des produits du terroir, menoummm). Intéressant, trrrès intéressant! De plus, vous quittez souvent la table avec une liste de bonnes adresses ou d’endroits à visiter – des suggestions testées et approuvées par vos nouvelles connaissances (de quoi enrichir votre itinéraire initial!) Bien sûr, un type d’hébergement à proscrire si vous êtes d’humeur sauvage! 😉
De nature solitaire ou pas…
3) Avant de partir, renseignez-vous au maximum sur la destination, et organisez la base de votre itinéraire. C’est très apaisant de se renseigner d’avance sur les principales attractions de sa destination ainsi que sur la logistique des lieux (par exemple: savoir comment se rendre de l’aéroport à l’hôtel, détenir un plan du système de transport en commun et/ou plusieurs captures d’écran d’itinéraires de Google maps, etc.). En outre, en plus d’être rassurant, booker ses hôtels d’avance sauve du temps – une denrée précieuse pour optimiser son voyage. En effet, vous n’aurez pas à chasser les lieux d’hébergement une fois rendu à destination… ni à angoisser si jamais vous ne trouvez aucun logis (spécialement en haute saison!) 😉 Enfin, comme on dit, une bonne préparation limite les réparations.
4) Assurez vos arrières. Un incontournable lorsque nous voyageons: prendre une assurance santé qui couvre 100% des coûts déboursés en cas de pépin, avec un assureur qui nous informe, en temps réel et à frais virés, sur les procédures à effectuer ainsi que sur les centres médicaux où aller. Je suis, pour ma part, une cliente satisfaite de la Croix bleue. Assurez également vos arrières en fournissant à vos proches votre itinéraire (hôtels, etc.). Un autre must: faites une copie de votre passeport! En cas de perte, rendez-vous directement à l’ambassade de votre pays; c’est du sérieux! Toutes ces recommandations favorisent la paix d’esprit, et vous empêcheront de vivre un lot de fâcheuses expériences!
5) Allez-y graduellement. Partez d’abord à l’aventure seul, pour quelques jours, dans une autre ville ou région que la vôtre, avant de vous lancer dans une grande expérience de voyage en solo, ou encore, voyagez de prime abord avec des proches à l’étranger. Faire le grand saut est certainement plus facile, à mon avis, lorsqu’on a déjà voyagé par le passé. Par exemple, j’étais un peu nerveuse à l’idée de partir en croisière seule en Alaska, et ce qui m’a franchement rassurée, c’était le fait d’en avoir effectué une, en bonne compagnie, dans les Caraïbes auparavant. Ainsi, je connaissais le fonctionnement (assez singulier, tout de même!) d’une croisière. Même chose pour Tokyo (Japon) et Kuala Lumpur (Malaisie): j’ai exploré ces villes en solo alors que je me rendais à Bali (Indonésie), rejoindre une amie et un amoureux. Un périple assez rocambolesque! Or, grâce au bagage acquis lors de mes voyages précédents en Europe avec mon sac à dos (à lire: mon billet Pourquoi j’ai A-D-O-R-É l’Autriche), je sentais que j’allais pouvoir me débrouiller, que j’étais prête à me lancer dans cette aventure en solo en Asie.
6) Brisez la glace!!! Une fois que vous aurez fait le grand saut, vous réaliserez sans doute que voyager seul est plus facile que vous l’aviez imaginé, et le fait d’avoir réussi ce premier essai vous donnera confiance en vos propres moyens pour une expérience future! Après tout, on acquiert de la confiance en soi à force d’oser sortir des sentiers battus, de se lancer, de se débrouiller par soi-même. 😊
Enfin, voyager seul n’est probablement pas fait pour tout le monde, et si je l’ai expérimenté à quelques reprises, j’admets préférer, en général, voyager avec des personnes que je chéris. Mais il y a de charmants avantages à voyager seul… Zéro compromis; nous faisons tout à notre guise, sans exception! De plus, cela nous force davantage à sortir de notre zone de confort et, par le fait même, nous rend fier de notre accomplissement; oui, oui, un bon moyen d’acquérir de l’assurance, comme je le disais plus haut. Le voyage en solo favorise aussi une forme d’introspection: il nous pousse à nous connaître davantage, à découvrir certaines de nos forces ou de nos limites.
Je ne regrette aucun voyage effectué en solo, et je vais revivre l’expérience sans hésitation! Et bien que j’adore voyager avec des proches, il arrive que certaines destinations m’apparaissent en fait plus alléchantes à découvrir seule étant donné la liberté totale que permet cette forme de voyage.
Franchir le cap et oser voyager en solo nous permet de vivre le meilleur des deux mondes: d’une part, de partir à l’aventure avec les gens que nous aimons lorsque désiré et possible; d’autre part, de ne jamais nous sentir brimé puisque nous pouvons aussi voyager par nous-mêmes lorsque ça nous chante.
Bref, une fois bien préparés, osons! Je l’ai déjà dit, et le répète par conviction: on n’a qu’une vie à vivre, alors aussi bien la vivre à fond! 😊
Bons voyages!!! 😀
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